Le concept de fatalisme médiéval est bien représenté par l'image de la roue qui tourne: si on est sur le bord d'une roue, on peut se retrouver en bas alors qu'un moment avant on était en haut, et vice-versa.
Mais, qui est-ce qui tourne la roue? Ce ne sont pas les hommes! C'est peut-être Dieu ou la Fortune...
| Fortune, aveuglée et double (bonne fortune et mauvaise fortune, symbolisées par son côté normal et son côté sombre), tourne sa roue sans tenir compte de la condition sociale de ceux à qui elle baille chance ou malchance pour un temps. Sous cette roue de la fortune on trouve la transcription du début des Carmina Burana. Les Carmina Burana sont un recueil de 315 chants profanes et religieux composés en latin médiéval et rédigés entre 1225 et 1250. Les auteurs sont majoritairement des goliards (c'est-à-dire des clercs itinérants), des ecclésiastiques défroqués ou des étudiants vagabonds. Le manuscrit comporte des chansons d’amour, des chansons à boire et à danser ainsi que des pièces religieuses. Au XX siècle le musicien allemand Carl Orff a choisi vingt-quatre de ces chants et les a mis en musique.
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